" La mémoire de l'oubli " de Martin Long
Edité par In Octavo
Chine
contemporaine La découverte d’un corps momifié dans un champ bouleverse la vie
de l’inspecteur principal Tian Haifeng. Cette « femme de la tourbière » le
fascine, le trouble, l’émeut. Il n’aura de cesse de résoudre l’énigme de sa
présence et de sa disparition suspecte. Cette quête le mènera jusqu’au lointain
territoire Ouïghour. Il y sera confronté au côté sombre d’un pays où personne
ne doit jamais perdre la face y compris les instances dirigeantes. « Si nous
mentons à propos de l’histoire nous contrôlons le présent », se justifient les
hauts dignitaires. La fin justifiant les moyens (établir la suprématie Han),
ils n’hésitent pas à humilier, terroriser et même tuer les Ouïghours. La
ténacité de Tian Haifeng lui permettra, au péril de sa carrière et de sa vie, de
découvrir une vérité extraordinairement dérangeante. « Pendant que le garçon
frappait aux portes, Haifeng examinait le cadavre. Même si le visage était
gonflé, il reconnut sans peine l’assistant de la fouille archéologique, Hu
Chang. Il l’avait vu sous la pluie avec un appareil photo numérique autour du
cou ; le seul à avoir photographié la Femme de la tourbière. La tête du cadavre
avait le même front haut, le nez tordu et de fines lèvres pincées, avec les
mêmes touffes irrégulières de cheveux mal coupés. Un œil était fermé et l’autre
encore ouvert comme s’il partageait une dernière plaisanterie
grotesque..."
Ce roman, au dénouement magnifique, est comme les précédents livres de Martin Long l’opportunité magique d’un voyage mouvementé en Chine mais ô combien attachant. Avec la rencontre de belles personnes sensibles, généreuses et courageuses qui n’acceptent pas que la vérité soit bafouée
SPSP: Ce roman nous mène en Chine contemporaine avec toutes ses sensibilités et l’autoritarisme gouvernemental. C’est passionnant. La contradiction du titre du roman nous accroche « La mémoire de l’oubli » La Chine veut son histoire millénaire mais elle doit être au service de la volonté du pouvoir. Un roman très bien documenté qui nous plonge en immersion dans la Chine d’aujourd’hui qui veut adapter son passé à la gloire du présent. Et tant pis si c’est au détriment de la vérité historique hâtez-vous de plonger dans ce roman. Vous en ressortirez avec beaucoup de questions…. Gisèle
Biographie: Martin Long écrit depuis une quinzaine d'années. Parlant le mandarin, il se rend régulièrement en Chine pour trouver l'inspiration. Après avoir écrit des livres pour enfants et de la SF, il se consacre désormais aux polars qui mettent en scène l’inspecteur principal Tian Haifeng. Martin Long, franco-britannique, écrit en anglais – livres pour enfants, nouvelles et romans policiers. Il vit à Paris, où il a exercé le métier d’enseignant.« L’écriture c’est comme l’enseignement – il s’agit d’initier l’autre à un voyage et de l’accompagner. »Parlant le chinois, il se rend régulièrement en Chine, passant de région en région à la recherche de récits qui sortent des sentiers battus. C’est ainsi qu’il a produit la série« L’inspecteur Tian Haifeng », un policier atypique qui amène le lecteur à la rencontre d’une Chine méconnue, loin des clichés et des idées reçues.« En écrivant, je cherche ce qui est caché, ce qui me déroute, et ce qui me fascine, et chacun de mes livres est un fruit de la passion. »