" La traque est mon métier" d'Eric Emeraux
Edité par Plon
La trentaine de femmes et d’hommes, regroupés au sein de l’Office chargé de la lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), ne manque ni d’énergie ni de volonté pour faire aboutir les enquêtes et confondre les auteurs des pires atrocités.
À leur tête, le colonel Éric
Emeraux lève le voile, pour la première fois, sur le quotidien de ces
enquêteurs confrontés à l’insoutenable. La retranscription des témoignages
recueillis sur les terrains de guerre est une épreuve particulièrement
redoutable. Massacres de masse, exécutions sommaires, tortures, les récits des
survivants dépassent l’entendement. Mais ils sont nécessaires à la procédure
pouvant mener à la mise en cause du ou des auteurs, et à leur arrestation.
Le colonel Emeraux raconte les
auditions hallucinantes de celles et ceux revenus de l’enfer. Lejla, la
Bosniaque, qui verra son mari et son fils emmenés pour toujours par les milices
serbes, et tant d’hommes et de femmes de son village fusillés sous ses yeux.
Désirée, la Rwandaise tutsie, réfugiée dans une église avec ses enfants pour
échapper aux tueurs hutus, qui les voit découpés à la machette avant d’être
elle-même laissée pour morte dans une fosse commune. Darius et Steve, les
Libériens, contraints d’assister aux séances de torture infligées par les
troupes rebelles en lutte contre le pouvoir, avec ingurgitation forcée d’huile
bouillante, éviscération et actes de cannibalisme. Al Ahmar, le Syrien, rescapé
des geôles de Bachar Al-Assad, qui dit les coups, les plaies à vif et les
chairs brûlées par des tortionnaires hilares.
Pour chaque dossier, ce sont
des heures et des heures d’enquête, de recueil d’informations, de recoupement,
de planques, de filatures, pour aboutir enfin à des arrestations, parfois bien
des années après ces crimes odieux. Mais peu importe. « Le temps passe, mais la
justice demeure »la devise de l’OCLCH.
Profondément convaincu de la
nécessité de justice face aux pires exactions, Éric Emeraux partage avec les
lecteurs le combat quotidien de ses équipes, pour le droit face à la force,
pour l’humanité face à la terreur.
SPSP: Passionnant .Si vous aviez encore des illusions sur l'espèce humaine....il y a de quoi vous décourager! Les année passent , les siècles et toujours pour des thèses idéologiques certains se croient investis d'une mission: éradiquer une race, les croyants d'une religion, milles raison pour assouvir une folie meurtrière pour des intérêts inavouables. Pas beau....mes frères. critique de Gisèle