Le médecin-légiste et l'archéo-anthropologue des grandes
émissions télévisées nous ouvre son cabinet privé et nous dévoile sa
saisissante collection de clichés sur les manifestations du surnaturel dans les
sociétés traditionnelles. Un livre à couper le souffle qui est aussi un passé
entre les mondes visible et invisible. Partant d'objets originaux et de rituels
souvent méconnus, Philippe Charlier nous fait découvrir cette façon qu'ont les
peuples lointains d'entretenir des rapports entre le monde des vivants et celui
des morts. Son récit nous mène des peintures de yurei (ces fantômes japonais)
qu'il est possible d'animer, à ces statuettes des " épouses de l'au-delà
" en Côte d'Ivoire ; du plus grand masque du monde (Dogon) au plus
énigmatique (Grebo). On découvre des fétiches dont l'immense puissance est
fondée sur le secret bien gardé de leur constitution (boliw), et des morceaux
de bois sculptés chargés d'accueillir les esprits errants de Sibérie ou du sud
du Sahara...
Avec ces récits principalement issus d'Afrique et d'Asie, Philippe Charlier continue à tracer les chemins d'une anthropologie de l'invisible. Il nous révèle aussi toute la richesse et toute la force de l'anthropologie qui, en donnant un sens à ces objets et ces rituels, nous aide peu à peu à comprendre la complexité du monde
Philippe Charlier est un médecin légiste, un anatomo-pathologiste et un paléo pathologiste français, À 10 ans, il fait sa première fouille près de la maison familiale, et y trouve un crâne.
Titulaire du baccalauréat à 16 ans et demi, le jeune homme
suit en parallèle des cours d'archéologie et histoire de l'art à l'Institut
Michelet, tout en passant ses étés sur des sites de fouilles.
A 35 ans, Philippe Charlier est docteur en médecine, docteur
ès-sciences (éthique) et docteur ès-lettres (École pratique des hautes études,
IVe section).
Il est aujourd'hui maître de conférences des universités et
praticien hospitalier (MCU-PH) dans le service de médecine légale de l'Hôpital
universitaire Raymond Poincaré de Garches (AP-HP, UVSQ). Il est également
chercheur au Laboratoire d’Éthique Médicale de l'Université Paris 54
Il dirige une équipe pluridisciplinaire travaillant dans les domaines de l'anthropologie médico-légale, du diagnostic rétrospectif, de la paléo pathologie et de la pathographie. En revanche, depuis l'été 2013, Philippe Charlier ne fait plus partie du service de médecine légale du CHU de Garches (Hauts-de-Seine), dirigé par le professeur Lorin de la Grand maison.
Initiateur et organisateur des colloques internationaux de pathographie
à Loches, Bourges, Saint-Jean-de-Côle et Bergues (dernier colloque en mai
2013), ses travaux ont porté sur l'étude des restes de Richard Cœur de Lion,
d'Agnès Sorel, de Foulque III Nerra d'Anjou, de Diane de Poitiers, des fausses
reliques de Jeanne d'Arc, et de la tête présumée d'Henri IV. À ce titre, il est
surnommé par la presse « l'Indiana Jones des cimetières » Philippe Charlier est
également connu du grand public pour avoir