Martial et Odette se sont laissés convaincre par un agent immobilier spécialisé en résidences senior. Ils ont quitté leur grise banlieue pour un petit « paradis » taillé sur mesure dans le sud de la France. Les voici, en pionniers des Conviviales, sorte de camp de vacances perpétuel avec villas individuelles toutes conçues à l’identique mais qui leur apporte le premier des conforts, « se sentir bien protégé et en sécurité permanente ».
Pour Odette et Martial, une nouvelle vie commence. Mais assez vite, les défaillances du gardiennage s’ajoutent à l’ennui de l’isolement.
Leurs premiers voisins, Maxime et Marlène aménagent enfin. Puis une femme seule qui n’est pas celle que l’on croit. L’animatrice du club-house, un peu hippie sur le retour, peut entrer en fonction.
Le huis clos devient vite un shaker explosif. À force d’être tenu à l’écart, le monde extérieur avec ses nomades et autres ombres nocturnes finit par terroriser nos résidents. Chacun perd peu à peu son sang-froid. Surtout quand le gardien massacre un chat à coups de pelle ou quand le moindre orage paralyse le système de sécurité.
Les troubles obsessionnels, les blessures secrètes s’affichent jusqu’à ce que la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l’œil droit du gardien, arraché par une balle perdue…
Coup de chapeau à Pascal Garnier